Les tableaux de Mylam ne laissent jamais impassible l'oeil du spectateur. Leur histoire se glisse dans les paysages de l'âme et invite à une rencontre de l'esprit où le romantisme le dispute à un impressionnisme toujours renouvelé que l'artiste va puiser dans sa passion de l'interprétation que n'auraient pas reniée les peintres du 19e siècle finissant.
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Douce rencontre
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Mylam n'est, il faut le souligner, inféodée à aucune école. Cette artiste porte en elle un mélange de cultures.
Mutant |
Boraine de naissance, elle exploite, de ses origines, le fond chaleureux et sincère, un rien frondeur des gens de son terroir. Elle fréquente avec assiduité et bonheur le sud de la province du Luxembourg depuis plusieurs années. Elle dresse son chevalet en terre de Gaume mais aussi en Ardenne, et ne reste pas insensible aux charmes des bois ou des campagnes, des hameaux ou des cités plus imposantes qu'elle visite en France, de la Savoie à la Bretagne. Chargée de son lourd bagage de curiosités, elle s'installe dans son atelier, s'entoure bien vite de ses personnages favoris, puis construit son décor où l'on croise avant tout des femmes. Ah ! les femmes de Mylam. Ces femmes dans toute leur splendeur, c'est un appel à l'ivresse du coeur, c'est un clin d'oeil à l'amour. Les yeux vous parlent, les yeux vous interpellent et vous provoquent de leur insondable émotion. |
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Qu'ils soient pastels, qu'ils soient huiles, ces tableaux-là ont ce je ne sais quoi d'indéfinissable qui vous hypnotise et vous retient. Même les êtres fantasques, revenants ou dragons issus des rêves de l'auteur, vous fascinent et vous troublent. Dragons-femmes, femmes-démons ... peu importe, vous êtes pris au piège. La magie opère et le charme vous envoûte. Mais ne vous abusez pas, le pinceau de Mylam peut, tout de suite, changer de registre. Un sous-bois, un coin de rivière, un château en ruine s'étalent dans l'anonymat des lieux parcourus. Rien de figé. L'arabesque du pinceau est prête à poursuivre son chemin ample même dans les oeuvres les plus discrètes, les plus ésotériques, les plus timides ... ou les plus enfantines, puisque le coeur du poète n'a pas d'âge ou se tourne volontiers vers l'enfance : ce pays d'où il ne sort jamais tout à fait, le seul où la sincérité fait force de loi. Présente dans diverses galeries, l'oeuvre de Mylam a remporté un vif succès et a obtenu, à Mons, le Grand Prix du public en 2002, à l'occasion d'une exposition collective réunissant cinquante-deux artistes. |
Premier regard |